
À tout juste 20 ans, RATOLOJANAHARY Sahoby Natia, ou simplement Natia, a déjà compris l’importance de l’éducation préscolaire dans le parcours d’un enfant et l’impact que cette étape fondatrice peut avoir sur la société malgache. Étudiante à l’Alliance Française et fraîchement diplômée du BACC, Natia a découvert la formation en éducation préscolaire d’Aïna, Enfance & Avenir par le plus grand des hasards, mais y a vu une belle opportunité. Même si cette formation ne correspond pas exactement à sa carrière rêvée, elle y investit son énergie avec détermination, bien décidée à en tirer le meilleur pour enrichir sa vie et ses projets futurs. Entre vision claire et esprit engagé, Natia nous partage son parcours et ses ambitions.
Pouvez-vous vous présenter ?
Moi, c’est RATOLOJANAHARY Sahoby Natia, mais on m’appelle Natia. J’ai 20 ans et je suis encore étudiante à l’Alliance Française. J’habite à Antanandrano avec mes parents et ma fratrie, composée d’un frère et de trois sœurs. J’ai obtenu mon BACC en 2022. Je suis célibataire.
Qu’est-ce qui vous a motivé à suivre cette formation en éducation préscolaire ?
Selon moi, la formation étant gratuite, il faut toujours en profiter. Même si cela ne coïncide pas précisément avec ma carrière envisagée, cette formation restera un atout dans ma vie quotidienne, tant sur le plan professionnel que personnel.
Comment avez-vous connu la formation proposée par Aïna, Enfance & Avenir ?
J’ai connu la formation grâce à l’affiche collée sur le portail de l’association. Je suis passée par hasard, j’ai lu l’affiche, et j’ai préparé les dossiers requis. J’ai déposé ma candidature pour bénéficier de la formation.
Comment trouvez-vous l’éducation préscolaire à Madagascar ?
L’éducation à Madagascar néglige beaucoup l’apprentissage à la maternelle. Les parents se précipitent à inscrire immédiatement leur enfant en CP, alors que le passage par la maternelle est réellement important pour l’éveil de l’enfant. C’est même la base de l’éducation dans tous les aspects, pour se socialiser, par exemple, et pour apprendre à communiquer avec les autres. C’est une phase cruciale de l’éducation à ne pas rater.
Quels défis ou difficultés avez-vous rencontrés au cours de la formation et comment les avez-vous surmontés ?
Au cours de la formation, je n’ai pas rencontré de difficulté. Tout se passe très bien. Nous nous entendons très bien entre bénéficiaires et partageons nos expériences, même si nous n’avons pas le même niveau. Tout se déroule absolument très bien.
Comment envisagez-vous de mettre en pratique les compétences acquises après la formation ? Avez-vous des projets ?
Après la formation, je projette d’enseigner dans une école maternelle privée française. J’aimerais aussi ouvrir une école, même si ce n’est qu’en préscolaire.

En quoi pensez-vous que votre rôle d’éducatrice préscolaire pourra faire une différence dans la société malgache ?
En tant qu’éducatrice préscolaire, j’ai appris que je dois être une personne de la société, et cela devrait déjà avoir un impact sur la société malgache, puisque je vais me comporter en conséquence. Tout le monde devrait savoir écouter pour comprendre ce qui manque chez les autres. Ce caractère doit faire une différence.
En outre, il existe de nombreux avantages à l’éducation préscolaire, comme le développement des enfants dans tous les aspects : social, psychologique, physique, émotionnel… De nos jours, les parents ne voient souvent leurs enfants que le matin et le soir ; ils n’ont pas le temps d’éduquer complètement leurs enfants. À la maternelle, les enfants auront l’occasion d’apprendre bien plus que ce que la société peut leur offrir. Je peux contribuer à construire des citoyens responsables pour l’avenir.
Quel message aimeriez-vous transmettre à d’autres femmes qui envisagent de suivre une formation comme la vôtre ?
Je vous invite à être curieuses, à toujours apprendre, même si cela ne mène pas directement à votre objectif. Ce sera toujours un atout exploitable dans le futur. Il faut profiter des opportunités gratuites et prendre des risques, car une formation comme celle-ci est inestimable.
À l’heure où paraît cette newsletter, nous avons le plaisir d’accueillir la directrice d’ADP, notre partenaire de confiance. Ce sera l’occasion d’échanger avec elle sur la force de notre collaboration et sur l’engagement renouvelé d’ADP dans ce nouveau programme de formation. Retrouvez cet échange dans le prochain numéro de L’Arbre à Palabres !
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L'association Aïna, Enfance & Avenir est une association loi1 901 dédiée à l'amélioration de la vie des enfants et jeunes mères à Madagascar, confrontée à une extrême pauvreté. À travers l'accueil, l'éducation, la santé et les formations professionnelles solidaires, Aïna incarne l'espoir.
Au fil des ans, elle a développé des crèches, des centres d'accueil, et des programmes de formation, s'efforçant à fournir un avenir meilleur à chacun des bénéficiaires.